La fibromyalgie est étudiée depuis le début du XVIIIe siècle, sous un grand nombre de noms, comme rhumatisme musculaire ou fibrositis.Certains, vu le fait qu’elle affecte majoritairement des femmes, la classent alors parmi le groupe depuis contesté des hystéries féminines. W. Graham fait la première description moderne de la maladie en 1953.
Dans les années 1970 et 1980, elle est considérée comme une maladie psychiatrique avec un versant dépressif. Cela a été supposé à partir du fait que les douleurs résistent aux analgésiques musculaires usuels à l’époque. Le Docteur Muhammad B. Yunus publie en 1981 les premiers essais cliniques contrôlés des symptômes de la fibromyalgie. Le travail du Docteur Yunus valida les symptômes connus et les points douloureux typiques de cette maladie. Il proposa des critères de diagnostic basés sur les faits, à défaut d’une analyse sanguine fiable.
En 1984, Yunus suggéra une relation entre la fibromyalgie et d’autres maladies (comme le syndrome de fatigue chronique), et en 1986 démontra l’efficacité de médicaments basés sur la sérotonine et la noradrénaline. L’appellation « syndrome polyalgique idiopathique diffus » (SPID) a été créée par le Professeur Kahn dans les années 1980, mais le terme anglo-saxon fibromyalgia a prévalu dans les congrès médicaux et a été francisé en « fibromyalgie ». Ce terme fut lancé en 1976 pour mieux décrire les symptomes, du Latin fibra (fibre), et du Grec myo (muscle) et algos (douleur). La maladie a été reconnue par l’American Medical Association comme une maladie handicapante en 1987, en la nommant fibromyalgie.
L’ACR développa une théorie basée sur un dérèglement neurohormonal causant une sensibilisation centrale.1990s. Ce n’est qu’en 1992 que l’Organisation mondiale de la santé a reconnu cette maladie comme rhumatismale, alors qu’elle était auparavant considérée comme une maladie psychiatrique par les médecins ; du fait de sa rareté, touchant principalement les femmes, pouvant donner une certaine atteinte comportementale et n’ayant aucune trace biologique, ce « syndrome » fut attribué à tort à l’hystérie féminine. Une supposée cause psychosomatique est désormais définitivement abandonnée. Les dernières découvertes scientifiques ont prouvé son aspect neurologique, lié à des déficiences en neurotransmetteurs comme la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline. En effet, dans les années 1990 et 2000, plusieurs études prouvent ces déficiences chez les personnes atteintes.
Et en 2006, des études démontrent par l’IRM fonctionnel une activité anormale dans la partie du cerveau qui traite la douleur chez les fibromyalgiques, activité différente chez les personnes non atteintes. Une cause psychiatrique et/ou psychologique est désormais exclue. La fibromyalgie était codée M 70.0 comme rhumatisme non spécifié dans la classification internationale des maladies (CIM). Depuis janvier 2006, elle est maintenant codée sous M 79.7 sous son propre nom, indiquant qu’il s’agit d’une maladie reconnue à part entière. Depuis 1995, il y a une résurgence importante (surtout depuis 2000) de ce syndrome, de plus en plus de jeunes (moins de 30 ans) en sont affectés. De plus en plus d’hommes seraient également atteints (jusqu’à un homme pour huit femmes, à l’origine un homme pour dix femmes).Épidémiologie 0 Une moyenne (mondiale) de 2 à 10 % (selon les pays) de la population des « pays industrialisés » est touchée par cette maladie (2 % de la population américaine avec une prédominance féminine nette). En France un rapport gouvernemental de 2007 donne une prévalence française estimée à 3,4 % chez la femme et à 0,5 % chez l’homme. Elle touche environ 900 000 personnes au Canada (en 2008), environ 2 % à 3 % des adultes. La fibromyalgie constitue 10 à 20% des motifs de consultation dans certains services de rhumatologie.
Au XXIe siècle, les spécialistes préfèrent utiliser le terme multi-fibromyalgies, certains travaux de recherches biologiques faisant état de sous-catégories.
Diagnostic Position des 18 points que reconnait l’American College of Rheumatology depuis 1990 comme critères pour la fibromyalgie. La fibromyalgie est considérée parfois comme un diagnostic controversé, certains auteurs affirmant qu’il s’agit d’un « non diagnostic », dans la mesure où on sélectionne souvent la fibromyalgie en ayant exclu toutes les autres maladies rhumatismales courantes. En effet il n’existe pas encore de test courant, spécifique et fiable à 100% pour la validation de la fibromyalgie. La difficulté vient essentiellement du fait que des personnes atteintes peuvent voir l’ensemble de leurs analyses en laboratoire revenir normales, et que beaucoup des symptômes se retrouvent dans d’autres maladies (rhumatisme articulaire, ostéoporose, …). Dans la plupart des cas, la conclusion du médecin est basée sur un diagnostic différentiel, prenant en cause l’ensemble des autres possibilités, les symptômes, ainsi que le profil du patient.
Cette maladie se manifeste habituellement au début ou au milieu de l’âge adulte, mais peut se présenter durant l’enfance. Elle entraîne une importante incapacité liée au travail chez 10 % à 30 % des personnes touchées.Diagnostic différentiel :
* Myofasciite à macrophages, par biopsie musculaire, troubles cognitifs Critères du Collège Américain de Rhumatologie?
Les critères de classification les plus couramment acceptés ont été élaborés en 1990 par le Collège américain de rhumatologie, souvent surnommés critères « ACR 1990″. Ils définissent la fibromyalgie suivant la présence des points suivants :
* Un historique de douleur répandue sur tout le corps, depuis plus de 3 mois, et affectant l’ensemble des quatre quadrants du corps (les deux côtés, et au-dessous et en dessous de la ceinture). * Des points douloureux, au nombre de 18 (bien que le patient puisse avoir mal à d’autres endroits du corps). Durant le diagnostic, le médecin doit exercer une force de 39 newtons sur ces points. Le patient doit ressentir une douleur vive sur au moins 11 de ces points pour que la fibromyalgie puisse être confirmée. Il faut noter que la localisation et le nombre des points douloureux peut varier selon les périodes, les circonstances…
Cet ensemble de critères a été créé dans le but de classifier les individus comme ayant la fibromyalgie, à des fins de recherche. Sa marge d’erreur considérée comme faible, ainsi que l’absence d’un autre test plus précis ont établi ce test de facto pour le milieu clinique.
Symptômes Les fibromyalgies se présentent sous diverses formes de douleurs chroniques (douleurs franches, douleurs diffuses, sensations de brûlures, de coups, d’ecchymose, d’écrasement, d’arrachage, etc.) des muscles du squelette, des tendons et moins fréquemment des articulations, pouvant toucher tout le corps ou partiellement (quadrant), plus fréquemment le dos, les jambes et les bras.
Ces symptômes variant tout au long de la journée, de la semaine, du mois, de l’année. Le patient fibromyalgique a tout ou partie des symptômes suivants :
* douleurs musculaires, osseuses, des articulations, des tendons ;
* fatigue physique ;
* fatigue psychique, sensation de vide psychologique, regard vague ;
* irritabilité générale (au toucher, aux sollicitations, au bruit, à la lumière, à la présence d’autrui, à des odeurs inhabituelles, à l’odeur de nourriture, etc.)et impatience ;
* pensées suicidaires constantes,dépression nerveuse ;
* besoin de consommer des glucides (gâteaux, pain, pommes de terre, frites, etc.) ; * troubles assez sévères de la mémoire (court ou long terme) ;
* sensations de brûlures, de coups, de bleus, d’écrasement, d’arrachage, etc. ;
* troubles du système digestif (diarrhées, ballonnements) ;
* dessèchement et brûlure des yeux ;
* insomnie, grande difficulté à dormir et à se régénérer lors du sommeil (la phase 4 du sommeil, phase de sommeil profond régénérateur, serait absente ou trop brève);
* chaleur au niveau de la paume des mains et de la plante des pieds (jusqu’au besoin de passer ses mains et/ou ses pieds sous l’eau du robinet pour soulager la douleur) ;
* très grande difficulté à se concentrer, surtout pour lire, pour se concentrer sur ce que dit un interlocuteur ;
* aggravation des symptômes avec la consommation de sucre et de produits sucrés ou avec la faim ;
* au moins 11 points douloureux sur les 18 indiqués dans le test ACR * tremblements, sensations de faiblesse ;
* sensation d’avoir le corps rouillé, rigide, courbatu.
Ces troubles sont souvent associés à des problèmes gastro-intestinaux (Comme l’allergie au gluten, ou le syndrôme du côlon irritable …) et à des maux de tête.
le quotidien d’un fibromyalgique peut être aisément comparé à celui d’une personne atteinte de polyarthrite rhumatoïde. Pathophysiologie Anomalies du liquide cérébro-spinal
La découverte la plus systématiquement reproduite en laboratoire est une concentration haute, chez les sujets atteints, des niveaux en substance P, un neurotransmetteur lié à la perception de la douleur. La présence des
métabolites servant à la formation des neurotransmetteurs monoamines, la sérotonine, la noradrénaline, et la dopamine— qui jouent tous un rôle dans l’analgésie naturelle du corps, a été prouvée comme étant anormalement basse, alors que la concentration des opiacés endogènes (comme l’endorphine et l’enképhaline) semble être plus haute que la normale. Une concentration élevée visible en facteur de croissance nerveuse (Nerve Growth Factor) a été prouvée. Cette substance est connue pour participer à la structuration et à la plasticité des interconnexions entre le cerveau et la moelle épinière. Il y a également des preuves d’une stimulation accrue des acides aminés au sein du liquide cérébro-spinal, avec une corrélation prouvée entre les niveaux des métabolites de glutamates et du monoxyde d’azote et la sensation de douleur. Imagerie du cerveau
Hyperactivité et hypoactivité de certaines zones La preuve d’une réaction anormale du cerveau dans le cadre de la fibromyalgie a été prouvée par imagerie cérébrale fonctionnelle. Les premières découvertes font état d’une circulation sanguine diminuée dans le thalamus, des ganglions de la base et de certaines zones médianes du cerveau. Comparativement à des personnes saines, ces zones sont moins actives (hypoactivité) à douleur égale, et ont une activation différée, dans la réaction à la douleur. Certaines zones du cerveau montrent en revanche une hyperactivité (par rapport aux gens normaux) à la stimulation douloureuse, en particulier les zones liées à la douleur comme le cortex somatosensoriel primaire et secondaire, le cortex insulaire et le cortex cingulaire avant.
Les patients démontrent également une activité neuronale anormale dans les zones du cerveau associées à la perception de la douleur associée à des stimulus non douloureux (douleur psychique par exemple), comme dans le cortex préfrontal, le cortex prémoteur, le cortex insulaire, les cortex cingulaires. Des preuves d’une mal-fonction de l’hippocampe, indiquant la présence réduite en métabolites ont aussi été trouvées par des études utilisant l’imagerie à résonance magnétique Une corrélation significante a été démontrée entre la densité de ces métabolites et un index de sévérité de la douleur clinique couramment utilisé.
Vous comprendrez aisément que le patient ayant une MALADIE en corrélation directe comme CRHON, POLY ARTHRITE RHUMATO vivent une HORREUR.
BON W END A TOUS
Puissiez vous être plus tolérants avec ces MALADES qui croyez moi sont tjours de bonne volonté , avec un coeur énorme leurs combats est QUOTIDIEN, LA LUTTE est rude.
COURAGE A Laure de Paris, a Chamade, Francine, Lily……et tous ceux qui connaissent l’ enfer de cette maladie que l’ on ne peux que soulager!
Si vous souhaitez partir un peu sur les chemins Suisse venez découvrir le blog de Jacky…………………………..
Laissez vous emporter par cette vague de nature accompagnée d’ une brise musicale, un diapo de toute beauté! Merci mon ami Suisse!
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