Dentelles de mots
Mots du deuil qui assassine
mots du seuil de la tombe
mots voleurs du temps qui nous chagrine
Et du néant où l’ on sombre
Mots noirs
qui pourtant déjà nous mènent
Bien plus loin que la peine
Vers le blanc des mots,
Mots blancs , prisme lumineux
tu nous emporte lumière de dieu,
plumes d’anges des cieux.
Et toi ma toile, ma compagne fidèle
seras tu arche de vie ou arc en ciel?
Je frétille déjà de tes couleurs
comme un enfant je t’attends,
je t’enfante dans la douleur.
Embryon de mes entrailles,
miroir de toutes mes failles
Tu naîtras dans la couleur.
Alors, les mots pardonnez moi!
J’abandonne vos pages fades,
et vos discours insipides de votre prison
je m’évade pour rejoindre ma toile vide,
qui n’ attends plus que mes couleurs
Pour faire rire et danser la vie sur les murs de bonheur
qui habillent nos demeures !
Par les mots
à chaque soir sa douleur
Par les couleurs
à chaque matin son bonheur.
Laure ARNOUX
le 5 janvier 2011
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